La camerise est en fait le fruit du chèvrefeuille comestible. Sa forme ovale, qui varie en fonction des variétés, amuse et surprend. Elle peut être plus ou moins allongée, ressemblant parfois à une petite clochette, alors que d’autres fois elle a plutôt l’apparence d’un bleuet plus long, ou encore un aspect dodu et oblong. D’une couleur intense, allant d’un bleu mauve ou d’un noir avec des touches rosées plus ou moins denses, la camerise est un petit fruit qui gagne à être dégusté et cuisiné.  

Ses vertus anti oxydantes sont supérieures à celles des canneberges et des bleuets, fruits pourtant reconnus comme étant des champions dans le domaine! Offrant de bonnes quantités de vitamine C et A, de manganèse, de magnésium et de fibres, les japonais, qui en sont friands, lui reconnaissent ses grandes qualités nutritionnelles en lui donnant le surnom approprié de « baie de la longévité ». 

La camerise se cuisine comme le bleuet, bien qu’elle soit un peu moins sucrée et un peu plus acidulée que ce dernier. Son goût unique se situe entre celui du cassis, du bleuet et de la framboise. 

Elle existe de façon indigène au Japon, pays où elle est cultivée depuis des siècles. Au Québec, elle est cultivée dans les régions plus au nord comme le Saguenay Lac-St-Jean depuis les années 1990 car l’arbuste est très résistant aux grands froids de l’hiver. Sa production a réellement gagné en importance au cours des dernières années car le camerisier devient rapidement très prolifique, certaines variétés quadruplant leur production de fruits entre leur 3e et 6e année de mise en terre selon une étude effectuée par l’Université de la Saskatchewan. De plus, le nombre de plants est passé de 2000, en 2007, à plus d’un million actuellement! On risque donc de trouver de plus en plus de camerises sur le marché québécois. 

Plusieurs variétés existent et portent des noms évocateurs comme la Honey Bee, la Boréal Beauty, Boréal Beast ou encore Boréal Blizzard. Question production, deux variétés différentes doivent être plantées dans le même verger car le plant de camerisier nécessite une pollinisation croisée.  

Le fruit est fragile et hautement périssable, il se conserve donc au frigo environ 48 heures. Lorsque acheté frais, il est mieux de le transformer le jour même ou encore de le faire congeler rapidement pour utilisation ultérieure. La grande majorité de la production québécoise est d’ailleurs congelée. 

Certains chefs la cuisinent avec grâce et doigté en sorbet, confiture, vinaigrette, sauce, boisson, desserts, glace ou encore elle agrémente les plats à base de gibier ou de canard. Jean Soulard en fait un dessert genre cigare, dans une pâte filo, accompagné de crème anglaise au gingembre. 

Pour terminer, sachez que le Québec est le leader nord-américain dans la production de ce petit fruit. Une occasion en or de joindre l’utile - encourager une production locale -  à l’agréable – déguster un délicieux petit fruit, de surcroit excellent pour la santé -  alors à cuisiner et à manger sans modération! 

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